Les défauts du vin existent et peuvent être dus à différents facteurs. Vinatis vous aide à les identifier et vous explique comment rattraper certains d'entre eux.
Le vin est un produit que l'on peut qualifier de 'vivant', puisqu'il évolue au cours d'une période donnée. Il peut malheureusement être victime de certains défauts, que l'on appelle aussi communément 'maladie'. Ces défauts sont plus ou moins perceptibles par le dégustateur. Certains étant plus fréquents que d'autres, il demeure important de savoir identifier les principaux, afin de ne surtout pas associer cette caractéristique désagréable au cépage ou encore à l'appellation. Ces maladies du vin sont dues en majorité à une faille au cours des étapes d'élaboration du vin, de la vendange à la conservation de la bouteille.
La toute première étape de dégustation d'un vin consiste à son analyse visuelle. Dès le premier coup d'œil, vous pouvez d'ores et déjà identifier certains défauts qui se reflèteront plus tard au nez ou en bouche.
Si certains défauts ne sont pas percevables lors de l'analyse visuelle, dès le tout premier nez du vin, certains arômes ne mentent pas. Il va fort à parier que ces défauts percevables au nez se reflètent malheureusement en bouche. Ce sont les défauts organoleptiques du vin qui affectent à la fois l'analyse olfactive et l'analyse gustative. Certaines des maladies du vin sont cependant très dérangeantes au nez, alors qu'elles sont peu perceptibles au palais. Un nez qui n'est pas net ne se goûtera pas forcément.
Les causes des défauts du vin sont multiples. Une négligence peut survenir à toute étape de l'élaboration du vin, de la vendange à l'embouteillage. Des raisins vendangés trop tôt peuvent apporter des arômes de géranium au Sauvignon Blanc et de poivron vert au Cabernet-Franc. En bouche, ces arômes se manifestent par une acidité trop prononcée, désagréable. Vendangé trop tard, le vin aura non seulement un aspect visuel peu alléchant, en bouche il vous semblera dépassé, comme pourri. Une partie des défauts du vin sont attribuables à une mauvaise gestion de l'apport en oxygène.
La gestion de l'apport en oxygène tout au long du processus d'élaboration du vin n'est pas évidente. En effet, il faut que le vin subisse juste ce qu'il faut de contact avec l'oxygène. S'il n'en a pas assez, des défauts peuvent se former. Si l'apport en oxygène est trop intense, d'autres types d'arômes désagréables apparaîtront. Parmi les défauts liés au manque d'oxygène, voici le plus connu :
Certes, un apport en oxygène maîtrisé aide à favoriser la complexité des arômes du vin. Trop d'oxygène peut cependant mener à la formation de défauts dans le vin. Parmi les principaux défauts liés à l'excès d'oxygène, voici les plus fréquents :
Le goût de bouchon, le fameux vin bouchonné, est sans aucun doute la maladie du vin la plus redoutée par les professionnels. Elle se manifeste au nez par une odeur prononcée de bois ou de carton mouillé, de poussière ou encore de liège moisi. En bouche, le vin est dépourvu de tout arôme agréable, puisque le goût de bouchon a pris le dessus sur tout le reste. Sans aucun doute, c'est le défaut le plus reconnaissable !
Ce défaut est dû non au vin, mais au bouchon. Lors du traitement chimique du liège pour confectionner les bouchons, une molécule du nom de trichloroanisole, plus communément appelée TCA, prend vie à partir de la moisissure formée directement sur le bouchon. Cette molécule contamine ensuite l'ensemble de la bouteille. Il est donc à priori impossible de savoir à l'avance si une bouteille est atteinte de TCA ou non. Cette maladie affecte autant les vins les plus simples que les Grands Crus. Si, par malheur, vous ouvrez une bouteille bouchonnée, n'hésitez pas à le faire savoir au restaurateur ou en contactant le fournisseur directement. Ils n'hésiteront pas à ouvrir une autre bouteille.
Heureusement, grâce aux progrès liés aux études du bouchon de liège, cette maladie se produit de moins en moins. De plus, différentes alternatives de bouchons existent aujourd'hui. En effet, puisque le TCA ne se développe que dans le liège, il est impossible qu'une bouteille dont le bouchon est à vis ou en plastique contienne cette molécule. Petit conseil, avant de déclarer un vin comme potentiellement bouchonné, pensez à constater le type de bouchon utilisé. Si la capsule est à vis ou en plastique, comme c'est le cas dans la majorité des vins du Nouveau Monde et de plus en plus en Europe, vous risquez de passer pour un ignorant en déclarant le vin bouchonné !
Le vin est un produit fragile et vivant. D'autres défauts peuvent ainsi se former pour différentes raisons. Voici quelques-uns des défauts reconnaissables auxquels vous pourriez être confrontés :
L'odeur de vinaigre dans le vin est aussi un défaut facilement identifiable. Même si l'acide acétique responsable de cet arôme est présent en faible quantité dans tous les vins, une trop grande présence devient un défaut. Cela est dû à une oxydation prolongée lors du processus de vinification. L'acidité volatile contenue dans le vin, plus exactement, peut mener à des arômes rappelant le vernis à ongles, le dissolvant. L'acidité volatile, composée de l'acide acétique, peut se manifester à différentes étapes du processus de vinification, et ce, jusqu' à l'élevage en fûts de chêne. Un vin ayant ces arômes bien spécifiques est appelé 'vin piqué'. Il est également possible de retrouver les termes 'piqûre acétique' ou 'acescence' pour désigner ces arômes de vinaigre.
En réalité, c'est le destin de tous les vins de se transformer en vinaigre. Le vinaigre de vin s'obtient en effet également lorsqu'une bouteille est restée trop longtemps ouverte. Ce phénomène chimique est aussi lié à une exposition trop longue à l'oxygène. Cette odeur, qui se transmet également au palais par une acidité exacerbée, marquée par l'aigreur, peut apparaître assez vite.
Les défauts du vin, est-ce possible de les traiter ? La réponse est oui, mais pas tous. Certains d'entre eux peuvent en effet être sauvés avec une bonne aération. Ne vous précipitez donc pas à jeter une bouteille au nez peu attractif ! Le meilleur moyen d'assurer une aération optimale est de carafer le vin plusieurs heures. Les odeurs désagréables disparaîtront alors et vous pourrez déguster votre cuvée en toute sérénité. Parfois, pour certains défauts, une simple aération dans le verre permet la disparition de ces odeurs désagréables.
Voici les défauts du vin qu'une aération de plusieurs heures peut sauver :
Malheureusement, tous les vins ne peuvent pas être sauvés par l'aération en carafe. Certains défauts sont en effet irrécupérables et le mieux qu'il peut arriver à votre bouteille est de terminer sa vie en vinaigre...
Voici les défauts du vin qui ne peuvent être récupérés :
Il ne faut surtout pas perdre à l'idée que l'identification de défauts dans le vin est avant tout une affaire de perception et de goûts. Nous n'avons pas tous les mêmes goûts et si certaines caractéristiques peuvent être perçues par certains comme des défauts, d'autres les perçoivent comme des qualités. Encore plus loin, certains vignerons, voire certaines appellations très connues, cherchent justement à développer ces arômes spécifiques considérés comme des défauts, des maladies du vin.
Vous dégustez un vin tranquille présentant une légère effervescence ? Comme vu précédemment, cela est dû à une deuxième fermentation en bouteille. Si plusieurs identifient ces fines bulles à un défaut du vin, certaines appellations d'origine contrôlée en font une caractéristique phare ! Cette légère effervescence que l'on retrouve dans les vins jeunes vifs et frais apporte de la typicité au produit et devient très agréable accompagnée de certains aliments. C'est le cas des Vinho Verde, de certains Bonarda italiens ou encore des Grüner Veltliner autrichiens.
Certains vins sont délibérément oxydés et jouissent d'ailleurs d'une réputation internationale pour leurs arômes spécifiques de fruits secs, de caramel et de noix. Pour certaines appellations, le caractère oxydatif du vin est désiré. Si ce même caractère peut-être perçu comme un défaut, il permet cependant l'apparition d'arômes bien spécifiques qui ont fait la renommée de certaines AOC. Voici une liste de vins oxydés volontairement, mais dont l'apport en oxygène est tout de même bien contrôlé et maîtrisé :
Les vins nature sont des vins ayant subi le moins d'intervention possible autant dans les parcelles que dans les chais. Plusieurs d'entre eux ne font pas l'objet de soufre ajouté, ce qui fragilise leur structure. Des arômes bien spécifiques se développent alors, tels que ceux de la pomme blette, un goût de ranci ou encore de vinaigre. Une telle aigreur au palais serait considérée par plusieurs comme un défaut. Ces arômes sont cependant bien appréciés par les adeptes de vins nature.
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dans la catégorie “Vins, bières et spiritueux”
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