Eh bien... Oui, et non. Découvrez les secrets de fabrication du vin rosé et la règlementation qui l'entoure pour comprendre d'où vient cette confusion.
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Découvrez les vins rosésIl existe des rosés à la robe très claire, et à l'inverse, des vins rosés à la couleur plus intense tirant vers le rouge. Pour comprendre ces nuances, il faut savoir qu'il existe plusieurs modes de vinification pour les vins rosés :
Cette technique se rapproche de la vinification des vins blancs : les raisins noirs sont pressés directement après les vendanges et l'égrappage (on sépare les baies de la rafle). Le pressurage lent permet aux pigments de la peau de raisin de rentrer en contact avec le jus. En résulte un vin rosé très clair, placé en cuve pour fermentation pendant 10 à 14 jours. Les vins rosés de pressurage sont équilibrés, avec des arômes fruités et une belle robe claire.
Le rosé de saignée se rapproche, lui, de la vinification du vin rouge. Et pour cause, la cuvée est d'abord destinée à en produire.
Après les vendanges, les raisins sont égrappés puis foulés (on éclate les baies de raisin afin de libérer une partie du jus tout en gardant les peaux et les pépins intacts). Les raisins sont placés dans une cuve en macération pendant quelques heures, suivant la coloration et les arômes que le vigneron souhaite donner à son vin. Une partie du jus est ensuite prélevée pour l'étape de fermentation alcoolique, le reste de la cuve poursuit, lui, sa route vers la fabrication d'un vin rouge.
Les vins rosés de saignés ont macéré plus longtemps que les vins rosés en pressurage direct, ils sont donc plus tanniques (les tanins étant contenus dans la peau du raisin), plus structurés et plus puissants.
Il existe une multitude de cépages pour la vinification du vin rosé, puisqu'ils servent également à la production de vins rouges.
La technique de macération est la plus employée. Elle se rapproche énormément de la technique de saignée, à ceci près qu'elle n'est pas pensée en premier lieu pour fabriquer du vin rouge.
Les raisins rouges sont récoltés, égrappés, foulés avant une courte macération. Le moût est ensuite pressé pour séparer le jus des parties solides, puis placé en fermentation de 10 à 20 jours. Contrairement à la saignée, donc, la cuvée est entièrement destinée à la fabrication de vin rosé et connait un pressurage qui n'est pas nécessaire dans la saignée, puisque seul le jus est déjà prélevé.
Vous l'avez compris, la couleur des vins rosés varie en fonction du temps de macération. Si la peau du raisin noir reste longtemps en contact avec le jus, on obtient un vin rosé à la robe soutenue et aux arômes intenses. A contrario, si la macération avec les peaux est de courte durée, on obtiendra un vin rosé à la robe claire et peu structuré.
Le vin gris est un type de rosé à pressurage direct, avec un temps de macération très court. Les peaux n'ont pas le temps de déployer leurs pigments et leurs tannins, les vins gris ne sont donc pas aptes au vieillissement.
Le vin rosé est-il un mélange entre un vin rouge et un vin blanc ? Pour la Champagne, c'est oui ! L'appellation en a en tout cas la possibilité, au même titre que la saignée. Elle est la seule à pouvoir aujourd'hui produire du vin rosé à partir de vin rouge et de vin blanc, on appelle cette technique le rosé d'assemblage. Ainsi, un vin de Chardonnay et un autre de Pinot Noir et/ou de Pinot Meunier peuvent tout à fait être assemblés pour donner du champagne rosé. À noter que le champagne est bel et bien un vin, un vin mousseux.
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Découvrir les champagnes rosésEh bien tout simplement parce que ce n'est pas autorisé ! Si en dehors de l'Union européenne ce mélange se pratique, ce n'est pas le cas pour nous. Il s'agit d'une décision de la Commission européenne datant de 2009, destinée à mettre en avant le savoir-faire des producteurs. Le vin rosé demande une grande technicité et n'est pas "juste" le fruit d'un mélange entre vin rouge et vin blanc.
Tordons à présent le cou aux idées reçues ! Non seulement le rosé n'est pas un "sous-vin" mélangeant le rouge et le blanc, mais c'est aussi la couleur qui demande le plus de technicité. Elle impose en effet au vigneron une grande précision, nécessaire à chaque étape de son élaboration, pour obtenir la nuance, les arômes et la structure souhaités. La durée de macération doit être ni trop courte, ni trop longue, au risque de créer un vin pâle et peu aromatique, ou une couleur trop intense et un vin trop structuré.
Dans le cas du pressurage direct, il s'agit de contrôler précisément le processus afin d'extraire juste assez de pigments pour obtenir la teinte rosée désirée sans extraire trop de tannins. S'ensuit une fermentation au cours de laquelle la température doit être rigoureusement contrôlée. Des températures trop élevées peuvent entraîner la perte d'arômes délicats, tandis que des températures trop basses peuvent ralentir gravement la fermentation. On peut enfin parler de la gestion de l'oxygène, le vin rosé étant particulièrement sensible à l'oxydation, susceptible d'altérer sa couleur et ses arômes.
Avec tout ceci, on comprend aisément pourquoi certaines grandes Maisons, telles que Miraval, ont décidé de dédier leur activité à la fabrication du vin rosé.
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dans la catégorie “Vins, bières et spiritueux”
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