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La biodynamie, c’est quoi ?

La biodynamie, c’est plus que l’agriculture biologique, c’est une éthique de travail, une philosophie ! Découvrez comment et pourquoi la biodynamie se distingue des autres modes d’agriculture dans cet article consacré à la viticulture en biodynamie.

Meilleures ventes vins en agriculture biodynamique

coquelicots et biodynamie dans les vignes

Biodynamie : Le bon sens paysan


En viticulture, la biodynamie c’est avant tout concevoir la vigne dans son ensemble et réaliser l’influence de son environnement sur sa croissance et sa productivité. L’idée est de comprendre dans un premier temps que tout, du sous-sol à la lune, influence d’une manière ou d’une autre le cycle de vie de la vigne. La biodynamie ne se limite cependant pas qu’aux viticulteurs. Elle concerne tout type d’agriculture ainsi que les élevages d’animaux.

La biodynamie est une branche de l’agriculture biologique. Elle s’inscrit elle aussi dans une démarche de moindre intervention dans la culture et dans la vinification. Tout comme l’agriculture biologique, la vigne n’est traitée par aucun produit chimique. Dans la viticulture biodynamique, le rôle du vigneron est de renforcer et de préserver la biodiversité autour de la vigne, afin que celle-ci puisse s’épanouir pleinement. Il cherche à stimuler les échanges biologiques et microbiologiques afin de restaurer, puis favoriser un écosystème équilibré. La biodynamie, c’est voir la plante dans son environnement, comprendre comment chaque niveau de vie, du vers de terre, à l’insecte, à l’oiseau, influence le cycle de la vigne et finalement, le goût du vin, jusqu’à la santé du consommateur. On cherche ici à obtenir de façon totalement naturelle des plantes plus saines, plus résistantes, qui procurent des fruits plus savoureux. La biodynamie, c’est l’optimisation de la plante, du fruit. La biodynamie, c’est tout simplement le bon sens paysan !

biodynamie dans les vignes

Un peu d’histoire et de contexte


Le contexte agricole des années 1920

Au fil des siècles, la viticulture a connu plusieurs réformes. Dans l’optique d’une amélioration constante des rendements et de la qualité de leurs produits, les viticulteurs ont cherché à innover. Certains épisodes de sécheresse, de pluies torrentielles ou encore d’invasion d’insectes ont menés la plupart d’entre eux vers l’utilisation de produits chimiques pour éradiquer certaines maladies.

Dans les années 1920, certains agriculteurs constatent une dégénérescence des plantes cultivées, ainsi qu’une diminution de la qualité des fruits et des légumes qu’elles produisent. Cette constatation ne se limite pas qu’aux maraîchers et aux viticulteurs. Les éleveurs d’animaux constatent une baisse, voire une perte de la fécondité de leurs troupeaux.

La biodynamie : une évidence

Rudolf Steiner, un philosophe et scientifique autrichien du début du XXe siècle, est le premier de son époque à critiquer et à repenser l’agriculture moderne. Il inclue dans sa démarche scientifique le respect de la nature dans son ensemble et la prise de conscience de l’influence du cosmos sur les êtres vivants. Steiner reprend la base de la vie sur Terre en y incluant des composantes psychiques et spirituelles qui seront expliquées plus tard dans cet article.

Encore aujourd’hui, les pratiques qu’il défendait sont bien souvent décrites comme « ésotériques ». Il suggérait que le cycle lunaire ainsi que le zodiaque ont des effets sur l’agriculture. Selon lui, des jours sont plus favorables que d’autres pour certaines tâches agricoles. Ces jours se déterminent selon le calendrier lunaire. Les avancées scientifiques ont aujourd’hui suffisamment expliqué et démontré l’influence de la lune sur les phénomènes terrestres, comme par exemple les marées ou encore pourquoi on ne trouve pas le sommeil les nuits de pleine lune. Des exemples tangibles de l’influence du cosmos sur la vie sur Terre sont en effet tout autour de nous.

Dans ce qu’il nous a légué, Rudolf Steiner conçoit la vie dans son ensemble. Pour lui, il y a des actions permanentes de tout sur tout, du sous-sol au cosmos. Voilà pourquoi nous parlons de dynamique du vivant avec ses saisons, les jours qui défilent, les heures et cette recherche constante de l’équilibre. La biodynamie apparaît ainsi comme une évidence pour les agriculteurs qui suivent les études de Steiner. Elle permet de redonner un sens à la viticulture et à l’agriculture en tout genre.

Au courant du siècle dernier, la biodynamie a gagné le cœur de plusieurs agriculteurs. Les activités humaines étant de plus en plus considérables, la pollution, les produits chimiques et la radioactivité affaiblis la biodiversité et son écosystème. Pour les partisans de l’agriculture biodynamique, il est aujourd’hui nécessaire et urgent de soigner le sol, les plantes, les animaux et les êtres humains.

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Concrètement, comment ça se passe ?


La biodynamie répond à trois principes fondamentaux :

  • Concevoir le vignoble/jardin comme un organisme entier, vivant et autonome.
  • Utiliser des préparations biodynamiques pour équilibrer biologiquement et énergétiquement le domaine.
  • Travailler avec les rythmes cosmiques

Préparations de tisanes à base de plantes médicinales


La première étape étant la conception de la biodynamie en elle-même, la pratique de l’agriculture se manifeste réellement à partir du deuxième point. En effet, la biodynamie suggère l’utilisation de préparations particulières pour dynamiser la vie sur le vignoble. Parmi ces préparations, notons les infusions de plantes médicinales à base de pissenlit, ortie, valériane, consoude, cuivre et soufre soigneusement ‘dynamisés’ par un brassage soit à la machine, soit à la main. Les puristes défendront que le brassage à la main soit de loin plus énergétique et plus efficace que celui réalisé avec une machine. La préparation ainsi terminée, elle est pulvérisée sur les sols et les vignes dans toutes les parcelles. Cette action permet la prévention de certaines maladies de la vigne comme le Mildiou.

La bouse de corne


Une autre préparation consiste à l’enfouissement de cornes de vaches remplies de fumier dans le sol. Dans le jargon, cette bouse de corne est appelée ‘500’. Elle favorise la vie, la structure du sol et stimule la croissance des racines. Les vignes deviennent ainsi plus résistantes aux périodes compliquées de sécheresse, par exemple.

La corne ainsi remplie de bouse est un activateur de vie très efficace. Même coupée, la corne continue de vivre. Enterrée pendant un minimum de 6 mois, son potentiel d’activation microbiologique est immense. Elle contribue nettement à la valorisation du terroir, favorisant ainsi une forte typicité des fruits qui en résultent. Une autre pratique est celle de l’enfouissement de quartz. Cette pierre aurait un effet hautement énergétique et contribuerait à l’équilibre du domaine.

La biodynamie répond à trois principes fondamentaux

Les rythmes cosmiques


Le troisième point suggère le travail en fonction des rythmes cosmiques notamment du cycle lunaire, planétaire et du zodiaque. La lune et les planètes agissent non seulement sur le développement et la croissance des plantes, mais aussi sur la maturation et leur capacité de reproduction.

Les agriculteurs en biodynamie se réfèrent au calendrier des semis. Ce calendrier est complet. Il prend en compte les rythmes lunaires, planétaires et zodiacaux. Parmi les nombreuses indications pratiques, il indique les jours favorables à certaines pratiques de l’agriculture. Dans le cas de la viticulture, il suggère les jours idéaux pour la taille de la vigne, la récolte, la vinification ou encore les assemblages ! Ce calendrier tient compte de l’organe du fruit ou de légume, en les classant en catégories : racine, fleur, feuille ou fruit. Ainsi, le calendrier des semis suggère des jours différents pour la culture de la pomme de terre (racine), de la rose (fleur), du chou (feuille) ou encore de la vigne (fruit). L’idée principale est l’optimisation totale de l’être vivant pour obtenir des plantes plus saines et plus résistantes. En viticulture, le respect du calendrier des semis à tous les niveaux (de la taille à l’assemblage), permet la pleine expression du vin comme produit final.


Biodynamie : Les prémices de la permaculture

Le travail en agriculture biodynamique se rapproche beaucoup de la permaculture dans ses démarches et pratiques. Par exemple, de petits puits de terre au pied des ceps de vigne sont créés pour conserver l’humidité. Le travail du vigneron en biodynamie est considérable. Il doit bien observer l’évolution de ses plantes, sans cesse développer ses techniques, se renouveler afin de conserver un équilibre.

verre de vin rouge issu de biodynamie

Demeter
Biodyvin

L’agriculture biodynamique et ses effets sur le vin


Les résultats sur la qualité du vin en tant que produit final sont tangibles. Sur un plan gustatif, les vins sont en général plus riches, les saveurs plus concentrées. La vigne et ses fruits ayant été optimisés dans leur croissance, le vin est doté d’un meilleur potentiel de garde. Concrètement, l’agriculture biodynamique renforce l’équilibre, la complexité aromatique, l’harmonie, la finesse et la délicatesse. L’expérience gustative devient ainsi multidimensionnelle.


Labels Demeter et Biodyvin


Les Labels européens Demeter et Bidoyvin garantissent des produits issus à 100% de l’agriculture biodynamique. Ces labels garantissent l’usage des pratiques biodynamiques grâce à des cahiers des charges spécifiques et grâce à des contrôles rigoureux.

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