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Les origines du gin

De plus en plus célèbre ces dernières années grâce aux bartenders et mixologistes du monde entier, le gin date pourtant de plusieurs siècles et est riche d’une histoire pleine de péripéties. Vinatis vous dit tout sur les origines et l’histoire de cette célèbre eau-de-vie de baies de genièvre.

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Pays-Bas, berceau historique du gin


Beaucoup pensent que le gin est né en Angleterre, mais en réalité, ce spiritueux puise sa source dans les anciens Pays-Bas. En effet, c’est dans cette contrée que la plus ancienne recette de cette eau-de-vie, datant du XVe siècle, a été retrouvée. Philip Duff, spécialiste de l’eau-de-vie de baies de genièvre, l’aurait découvert dans un manuscrit appartenant à un riche marchand hollandais. Celle-ci contenait des épices particulièrement rares pour l’époque, mais aussi des baies de genièvre. Bien avant la découverte de cette recette, au cours du XIVe siècle, le genièvre était déjà utilisé pour soigner les maux d’estomac, des reins et du foie. Suite à la découverte de ce manuscrit, l’utilisation des baies de genévrier comme plante médicinale se développe dans les anciens Pays-Bas. Nommée « genever », l’eau-de-vie de baies de genièvre est commercialisée dans les pharmacies pour traiter les problèmes de calculs biliaires, de digestion ou encore de goutte. À l’époque, cet ancêtre du gin est obtenu grâce à la redistillation d’un mélange d’alcool de grains et de vin de malt, appelé « moutwijn », avec des baies de genévrier. Conscient du potentiel de cette eau-de-vie, un Néerlandais connu sous le nom de Lucas Bols fonde sa propre distillerie de « genever » en 1575, toujours en activité aujourd’hui. Pendant la guerre de 80 ans, les soldats anglais, envoyés pour contenir la révolte hollandaise protestante, découvrent cette boisson qui donnerait un grand courage aux Hollandais. Ils le rebaptisent alors « Dutch Courage ».

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Le gin, un alcool à l’histoire tumultueuse


Le gin n’a pas toujours été ce spiritueux tendance et apprécié pour sa grande variété d’arômes et de saveurs. En effet, de son apparition en Angleterre jusqu’à ces dernières années, cette eau-de-vie a connu des hauts et des bas, tant dans sa qualité que sa popularité.


Du succès du « genever » à la gin craze britannique


Connaissant un grand succès, le « genever » est exporté à travers l’Europe, notamment en Angleterre. Jusqu’en 1688, le commerce de cette eau-de-vie bat son plein. Comprenant l’intérêt des spiritueux pour l’économie, le roi Guillaume III d’Orange-Nassau décide d’interdire l’importation d’eaux-de-vie étrangères. En revanche, il autorise chaque citoyen à distiller son propre alcool pour favoriser l’économie nationale. C’est au cours de cette époque que les distillateurs anglais se lancent dans la production d’un alcool similaire au « genever » qu’ils baptisent « gin ». Bénéficiant de taxes allégées, le gin devient un spiritueux abordable et très populaire, voire trop, surtout auprès de la classe ouvrière anglaise. En 1730, la ville de Londres compte environ 7 000 commerces de gin, sans compter les comptoirs clandestins. Chaque année, ces derniers écoulent pas moins de 37 millions de litres de gin. La « folie du gin » ou le « gin craze » s’empare ainsi du pays tout entier. Cet alcool fort, titrant souvent plus de 40° d’alcool et très mauvaise qualité, aide alors la classe ouvrière à faire face à un quotidien pas toujours facile dans un Royaume-Uni en pleine explosion industrielle. Surnommée « The Mother’s Ruin » ou « la briseuse de famille », cette eau-de-vie est tenue responsable de l’alcoolisme, de la criminalité ou encore de la prostitution sévissant dans le pays.

Le « gin act » pour enrayer le fléau du gin


De nombreuses lois sont adoptées afin d’éradiquer ce fléau. En 1751, le Gin Act est voté, interdisant la vente au détail de gin sans licence. Soumis à de fortes taxes, seuls les taverniers sont autorisés à commercialiser cette eau-de-vie. Cela entraine une hausse importante des prix et la consommation de gin diminue. Cet épisode marque particulièrement les esprits anglais, et les bars mal famés sont aujourd’hui appelés « gin joints ». Par ailleurs, les personnes ivres étaient surnommées « gin-soaked ». En somme, le gin a engendré à l'époque un contexte social qui a marqué les esprits.

Une popularité avec des hauts et des bas


Au cours des années 50 et 60, le gin est utilisé pour préparer de nombreux cocktails. Cependant, au cours des années suivantes, l’arrivée d’autres spiritueux, notamment de la vodka, change la donne. Avec une qualité qui n’est pas toujours au rendez-vous et une offre relativement pauvre, l’eau-de-vie de genièvre souffre alors d’une image ringarde et vieillissante dans les années 80. Longtemps impopulaire et relégué au dernier rang sur les comptoirs, ce spiritueux fait cependant un retour fracassant sur le devant de la scène depuis quelques années. Ce succès s'explique par l'apparition de gins plus raffinés d'une marque à l'autre, même au delà des frontières du Royayme Uni qui rivalisent pour élaborer des gins au bouquet aromatique riche, mais aussi pour varier les styles de gin. Ainsi, ces derniers attisent la curiosité et la créativité de nombreux bartenders pour la composition de leur cocktails.

Gin classique

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London dry gin

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Quelle est la base du gin ?

Quelle est la base du gin ?


Le gin désigne une boisson spiritueuse, dont la base est un alcool neutre titrant à 96,4°. Il s’agit généralement d’un alcool de céréales (seigle, blé, orge, etc.) ou de mélasse. Cependant, d’autres types d’alcool peuvent être utilisés, notamment l’alcool de raisin ou de betterave. En général, les distilleries ne produisent pas elles-mêmes cette base neutre. Pour obtenir cette eau-de-vie pleine de fraîcheur et aromatique, cet alcool blanc est aromatisé avec des baies de genièvre, constituant l’ingrédient majoritaire. D’autres botaniques sont aussi utilisées pour créer ce spiritueux comme des épices, des fleurs ou encore des herbes aromatiques.

Comment est fait le gin ?

Comment est fait le gin ?


Pour élaborer du gin, les distillateurs procèdent à l’aromatisation de la base neutre, lui donnant toute sa personnalité. Cette étape s’effectue par macération d'ingrédients botaniques dans l’alcool pendant plusieurs heures d’affilée et/ou par leur infusion. La fabrication de cette boisson spiritueuse implique ensuite d’autres étapes :

  • La distillation de l’alcool avec les ingrédients botaniques.
  • La dilution avec de l’eau pure pour réduire le taux d’alcool qui doit être d’au moins 37,5 %.
  • L’éventuelle filtration de l’eau-de-vie pour retirer toutes les impuretés.

Après cette dernière étape, le gin peut immédiatement être consommé. Cependant, certains producteurs choisissent de faire vieillir leur spiritueux en fûts, lui conférant un profil aromatique légèrement boisé.

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les différents styles de gin

Distilled gin, London dry gin, gin aromatisé… les différents styles de gin


Le gin est une appellation et sans aucun doute l’un des spiritueux bénéficiant d’une règlementation relativement souple. En effet, seules trois règles doivent être respectées : l’utilisation d’un alcool neutre d’origine agricole, un titre alcoométrique d’au moins 37,5 % et un goût de baies de genévrier dominant. Cette règlementation simple a favorisé l’apparition de différents styles de gin, notamment :

  • Le distilled gin, obtenu grâce à la redistillation de l’alcool neutre avec les botaniques.
  • Le London dry gin, un gin distillé auquel aucun arôme artificiel ni colorant ne peut être ajouté. Aucune aromatisation ne doit pas non plus être réalisée après la distillation.
  • Le gin aromatisé, un gin dans lequel des botaniques naturelles ont infusé ou macéré. Ce type de gin peut aussi être élaboré à partir de l’aromatisation de manière artificielle de la base naturelle avec des essences de gin.
  • L’Old Tom gin, un gin à la saveur douce et légèrement sucrée considérée comme l’ancêtre du London gin.
  • Le Yellow gin, un gin vieilli en fûts.

gin cocktail, gin fizz, gin tonic

Le gin, à la base de nombreuses recettes de cocktail : Gin Tonic, Gin Fizz…


Des arômes de fleurs aux notes fruitées, en passant par des arômes d’agrumes, d’épices ou encore d’herbes aromatiques, le gin est un spiritueux aux arômes riches et variés. Grâce à sa palette aromatique, ce spiritueux s’impose comme une star de la mixologie. Des cocktails classiques et intemporels à des boissons surprenantes et originales, il est à l’origine d’une grande variété de recettes de cocktail. Parmi les plus célèbres se trouvent notamment :

  • Le Gin Tonic
  • Le Dry Martini
  • Le Gin Fizz
  • Le Negroni
  • Le Cucumber Lemonade
  • Le Pink Lady

Gin aromatisé

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gin

Quel mélange faire avec le gin ?


Boisé, sucré, fruité ou encore floral, le gin est un spiritueux résolument versatile. Et c’est justement l’un de ses atouts. Déclinable à l’infini, cette eau-de-vie s’associe à la perfection avec de nombreux ingrédients de la mixologie grâce à ses arômes particuliers. Ce spiritueux s’accorde parfaitement avec les sodas et le citron vert, révélant les notes botaniques subtiles du gin grâce à leur fraîcheur. Cette eau-de-vie crée aussi un mélange parfait avec des arômes de gingembre, notamment avec la ginger beer. Le gin, spiritueux particulièrement polyvalent, se marie également très bien avec les jus de fruits frais. Le jus de pamplemousse est par exemple parfait pour exalter la légère amertume de cet alcool. Envie d’atténuer ce côté amer ? Mélangez votre gin à du jus d’ananas frais et sucré, et le tour est joué.

Pour votre achat de gin, retrouvez une large sélection de références de marques variées (Citadelle, G’Vine, Tanqueray…) proposées au meilleur prix sur Vinatis. Libre à vous ensuite de le boire pur ou de tenter l’expérience en créant vos propres recettes de cocktail à base de gin.

Le saviez-vous ?

La mention Navy Strength dédiée aux gins de plus de 57° tire son origine d’un test mis en place au cours du XVIIIe siècle pour vérifier la qualité du gin. Pour lutter contre les maladies des marins, la Royal Navy oblige alors les navires à en transporter. Pour s’assurer de la qualité du produit embarqué, le gin est mélangé à de la poudre à canon. Si la préparation s’enflamme, cela signifie que le gin dispose d’un taux d’alcool suffisant, soit 57 %. L'expérience n'est pas à reproduire chez soi, vous imaginez bien.

Au début du XIXe siècle, le gin est aussi utilisé pour atténuer le goût particulièrement amer de la boisson à la quinine consommée par les colons anglais. Ces marins, postés en Inde, n’hésitent pas à mélanger leur dose médicinale d’eau infusée de quinine, utilisée dans les Tonics Water, à leur ration de gin. Le Gin Tonic est né.

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