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Michel Chapoutier, l'homme qui bâtit un empire

Un enthousiasme que rien n'entame, des idées nouvelles tous les jours, une vision du vin engagée dépassant les frontières, Michel Chapoutier ne fait pas dans la demi-mesure. Si la Maison existe depuis 1808, c'est lui qui a considérablement fait revivre son nom dès sa reprise en 1990. La Maison M. CHAPOUTIER est devenue le plus important propriétaire de la mythique colline de l'Hermitage, mais aussi l'une des toutes premières marques de vin dans le monde. Hédoniste, altruiste, explorateur, fonceur, exigent et fervent défenseur du terroir, ses choix se sont faits en rupture avec les codes établis, au risque d'être incompris. Portrait d'un mastodonte à la tête d'une des plus grandes entreprises familiales du vin.

Notre sélection Michel Chapoutier

Chapoutier

L'épopée viticole d'un virtuose

Se cultiver pour cultiver

Curieux de tout, Michel observe, constate, agit. Loin d'un cursus universitaire classique, il se nourrit très tôt de lectures de grands philosophes, il voyage. Avant de reprendre le domaine familial, il découvre plusieurs pays viticoles, notamment les États-Unis. En Californie, les vignerons prennent des libertés avec les traditions, faisant de la marque et du cépage des éléments de marketing au détriment du terroir. Il prend conscience que la richesse viticole de la France vient de la diversité de ses terres : qu'importe l'endroit où sont plantées les vignes, l'essentiel est d'activer les sols. Sa quête devient celle de la révélation des terroirs, l'expression des sols. Celle qui donnera sa signature gustative au vin. Peu à peu, à force de travail et d'intuition, il creuse le sillon d'une carrière d'autodidacte. Son inspiration, il la puise dans le terroir.

Dès ses débuts, il aime le challenge...

De retour en France, il achète à son grand-père le domaine en difficulté, il n'a alors que 26 ans. En succédant à son père Max, il insuffle une nouvelle dynamique à la Maison en instaurant une autre conception de la conduite des vignobles et une modernisation des installations de vinification. Sa philosophie est celle du plus grand respect des équilibres naturels et terroirs : la biodynamie. 365 jours d’observation du vignoble par an, de la persévérance, de l'adaptation : un travail d'orfèvre ! En quelques années, il réussit à placer ses grands vins parmi les plus côtés de la Vallée du Rhône. M. CHAPOUTIER est un des rares domaines à avoir obtenu, avec son voisin Guigal, un total de plus de 100 points attribués par Robert Parker.


L'ambition de Michel ne s'arrête pas là. Il voit grand et loin. Alors que l'acquisition de vignobles se complexifie, il fait rapidement le choix de se tourner vers des terrains plus inattendus, où parfois même, aucune vigne n'est plantée. Le défi de révéler le terroir l'anime. Au fil du temps, il étend considérablement la propriété familiale. La Maison M. CHAPOUTIER se répartit sur plusieurs domaines hors de sa Vallée du Rhône natale et au-delà des frontières. Sur les 554 ha plantés, dont 100 à l'étranger, le nom "Chapoutier" n'a pas fini de rayonner vers de lointains horizons.

... Et ne fait rien à moitié

La carrière de Michel est dynamique. Les projets poussent et il aime endosser plusieurs responsabilités, mu par des valeurs éthiques. Fortement impliqué dans les structures représentatives du métier, il défend la qualité et l'humain : vigneron, chef d'entreprise, membre actif de l'INAO, négociant, représentant de négociants, Président de Inter-Rhône élu en 2014 et réélu en 2017, dans chaque rôle, il se réinvente. À l'image de la Maison M. CHAPOUTIER qui se transforme, se métamorphose. Il est tout l'inverse d'un esprit figé. Michel est hors du cadre. Singulier.


En 30 ans, il a bâti un petit empire du vin sur le vignoble de ses ancêtres. La Maison possède 350 hectares de vignes dans la Vallée du Rhône, dont 34 sur l'emblématique colline de l'Hermitage où elle représente le plus important domaine. Reconnu comme l'un des plus brillants négociants-vignerons, Michel Chapoutier est devenu une référence mondiale pour la qualité et la variété de ses vins. L'éventail de la gamme s'étend de ses Sélections Parcellaires aux vins de tous les jours. En 2020, M. CHAPOUTIER produit près de 11 millions de bouteilles et distribue dans plus de 110 pays à travers le monde. Le chiffre d'affaires de l'entreprise a été multiplié par 25 en 25 ans. Grâce à ses exigences et ses valeurs, Michel a fait de la Maison ce qu'elle est devenue aujourd'hui. Il dira, lui, que le coup de chapeau revient au travail d'équipe, plus de 320 salariés en 2020... car le travail se fait surtout sur le terrain, près des vignes.

Il y a aussi une génération qui monte : Michel lâche les rênes à ses enfants Mathilde et Maxime qui entrent dans la légende de la mythique lettre "M" associée au nom "Chapoutier"... la 8ème génération. Mathilde devenue Directrice commerciale du groupe M. CHAPOUTIER en 2017 s'investit dans des projets d'envergure à la conquête de nouveaux terroirs, dans les activités de restauration et d'hôtellerie du groupe, et lance aussi sa propre gamme : Mathilde Chapoutier Sélection. Habité par autant de passion et de curiosité, Maxime s'occupe, lui, de la viticulture sous ses aspects techniques et ouvre sa propre voie avec la même ambition, celle de révéler fidèlement le terroir. Bière ou gin, son travail minutieux offre la saveur des plantes dans leur quintessence. Nul doute que la Maison M. CHAPOUTIER continuera d'écrire son histoire, attachée à la devise de la famille "Fac et spera" (Fais et espère). Deux verbes pour dire la patience et l'audace qu'il faut dans ce métier. La patience face à la nature qui préside. L'audace, celle du vigneron qui observe, choisit et accompagne. Le vin sera l'expression de cette alchimie.

Interview Michel Chapoutier

L'esprit pionnier

Michel aime l'initiative, l'audace. Visionnaire, il ose la rupture. Comme un ogre, il dévore la vie, bouscule les ordres établis, surprend par sa capacité à innover, inlassablement. Une dévorante passion de vigneron et l'envie de montrer qu'une entreprise peut être éthique. S'il a transformé radicalement le domaine familial, son empreinte marque fondamentalement l'univers viticole et le commerce du vin. Enjeux agro-écologiques, recherche et développement, exploration de nouveaux terroirs... d'évolutions en révolution, il a su proposer un éclairage nouveau, un regard distancié dans le monde du vin en soulevant des problématiques de nature environnementale, sociétale, politique, culturelle et économique. Respectueux des hommes et de la nature, sa démarche humaniste l'engage au service du collectif.

Premier négociant-vigneron de france à adopter la biodynamie

C'est à son initiative que l'ensemble du vignoble a été converti en biodynamie. 1991 est l'année de la première certification BIO de la Maison M. CHAPOUTIER, mais l'engagement va plus loin : en effet, la culture en biodynamie va au-delà des exigences du cahier des charges de la certification AB. Il fallait oser, faire un choix décisif au risque d'être incompris. Pari risqué à l'époque. C'est en soi une révolution d'être allé à contre-courant d'un monde viticole parfois un peu trop ancré dans ses carcans. Mais Michel est habité par une ambition pure, celle de révéler le terroir dans sa vérité. Que la richesse de ses goûts s'exprime pleinement. Convaincu par les bénéfices de la biodynamie, il engage dès les débuts le tournant décisif pour le domaine familial. Une philosophie qu'il adoptera naturellement par la suite pour l'ensemble de ses vignobles : l'entreprise fait tout pour aller dans cette direction. En 2019, sur les 516 hectares de vignes plantées, 368 sont en bio ou biodynamie. Le choix n'a pas été un choix écologique mais un choix scientifique et qualitatif. Il aime à le répéter :

Si on veut faire parler le sol, il faut un sol vivant !

Michel Chapoutier

M. Chapoutier - Sélection BIO

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Novateur, il donne à lire le vin sur le bout des doigts

Depuis 1996, toutes les étiquettes de la Maison portent les mentions du vin en braille. Un hommage à Maurice Monier de la Sizeranne, inventeur de la première version abrégée du braille pour sortir les aveugles et malvoyants de leur isolement : le vin issu d'une parcelle ayant appartenu à sa famille porte son nom. Marius avait racheté les vignes de Monier de Sizeranne devenu aveugle. Ainsi, Michel met à la disposition de qui veut, un moyen pour que l'étiquette des bouteilles soit lisible de tous. Personne ne le suit. Qu'importe. Ce sont des convictions qui l'animent, celles de rendre le vin accessible.

Intrépide et philanthrope, il casse les codes pour démocratiser le vin

Michèle s'élève contre la préciosité à l'égard des grands crus français et le "snobisme dans le vin". Pour lui, la culture du vin élitiste ne suffit pas. Il faut défendre les vins simples : nous avons besoin de vin de comptoir, de pique-nique... pour chaque moment. C'est d'ailleurs un des rares vignerons à savoir proposer des entrées de gammes autant que de grands vins. Des préoccupations qui rejoignent ses valeurs humanistes. À la sous-traitance, il préfère le négoce avec l'ambition de la qualité et des prix justes. Philanthrope, il crée le Concours du Meilleur Élève Sommelier de France en Vins et Spiritueux (1993) et l'École M. CHAPOUTIER (2009). Michel est un esprit ouvert qui ouvre les esprits.

Chasseur de terroirs

Michel a de l'amplitude, cet enfant de la Drôme a le regard lointain. Voyageur dans l'âme et animé très tôt par l'envie d'agrandir le domaine familial, sa passion du vin n'a pu se limiter à la colline de l'Hermitage. En parfait explorateur, il s'est mis en quête de nouveaux terroirs, la démarche est innovante. Dès 1998, il achète des vignes en Australie. C'est sur cette terre rouge que la chasse au terroir a commencé, une terre hostile pour qui veut être vigneron. Terres arides, incendies... quelles que soient les difficultés, il parvient pourtant à faire parler le terroir. Une logique défendue par sa fille bien des années plus tard, puisque se consacrant à la gamme de vins autour du monde, Mathilde poursuit ce "castings de terroirs". Tous deux puisent leur savoir-faire du domaine familial de la Vallée du Rhône pour l'appliquer à d'autres terroirs, même lointains. En 2000, la Maison M. CHAPOUTIER acquiert son premier domaine dans le Roussillon, puis s'implante au Portugal (2007), en Allemagne (2009), en Beaujolais et en Provence (2015), en Espagne (2016). Le nom "Chapoutier" s'égraine sous un chapelet d'appellations : Hermitage, Crozes-Hermitage, Côtes-du-Rhône, Saint-Joseph, Côte-Rôtie, Condrieu, Châteauneuf-du-Pape, Cornas, Duché D'Uzès IGP, Côtes de Provence, ou encore Victoria en Australie... où la Maison M. CHAPOUTIER a maintenant 5 domaines à son actif.

Michel Chapoutier " l'Art Premier

Pure intuition et arts premiers

Vigneron au grand cœur, Michel Chapoutier est aussi un cœur sensible à l'expression artistique. Un livre, un tableau, un vin, il tombe amoureux plusieurs fois par jour. C'est en Australie que s'opère la magie de l'art. Bien avant l'ouverture du musée des Arts Premiers du Quai Branly, Michel fait ses premières acquisitions de l'art aborigène, par pure intuition.

L'Art Premier est très proche de notre démarche. On ne veut pas faire de vins techniques, pas plus en Australie qu'en France. Il s'agit de trouver et de restituer une vérité qui est dans la terre.

Michel Chapoutier
Vignes Pavillon Chapoutier

Des valeurs qu'il porte haut

Pourtant, Michel n'y va pas qu'au culot, c'est avant tout un bon vivant bourré de convictions... car il y a dans la Maison M. CHAPOUTIER des croyances fortes, des principes. Ces valeurs ont fait de lui l'un des personnages les plus influents du monde viticole.

Honneur au sol

Si Michel vinifie la presque totalité de ses grandes cuvées en mono-cépage, c'est pour faire honneur au sol. Il est convaincu que la complexité ne vient pas de la richesse de l'assemblage, mais de la densité bactériologique des sols. Ce sont les bactéries vivantes dans le sol qui fixent la minéralité dans le raisin. En ce sens, la biodynamie est pour lui dans la logique de la défense de nos appellations. Loin d'une logique marketing, il crée des vins de terroir sans chercher à adapter le produit au consommateur.

La qualité de la matière première s’obtient d’abord dans la vigne, pas dans la vinification.

Michel Chapoutier
Accords Mets-Vins

Il ne revendique pas de "style Chapoutier"

Philosophie et méthode de travail se subordonnent à l'idée d'un "style Chapoutier". Il existe pourtant des constantes entre tous les vins, quelle qu'en soit l'appellation :


  • L'expression du terroir
  • La recherche systématique de grande complexité et de finesse
  • La recherche de longueur en bouche
  • La recherche de minéralité, de la texture
  • La prépondérance de la bouche, étant elle-même supérieure au nez
  • La volonté de créer des vins de gastronomie

Le vin en partage

Pour Michel, le partage est une valeur précieuse, essentielle. Partager un vin, partager des mots... chez lui, c’est une histoire de famille. L'échange et la convivialité à table si chère à son arrière-grand-père Marius sonnent comme des évidences. En parfait hédoniste, sa philosophie organoleptique est de produire des vins systématiquement dans l'obsession de les marier avec les mets. Des vins ciselés avec passion. Pour lui, le vigneron doit être au service de la gastronomie. Michel s'associe donc à de grands Chefs pour proposer des gammes de vins sur-mesure. Leur conception culinaire veut que textures et saveurs soient plus importantes que les arômes. Marier mets et vins, c'est faire en sorte que l'un ne domine pas l'autre, être attentif au rapport de complémentarité.

L’œnologue devrait d'abord commencer par cuisiner.

Michel Chapoutier

Bon vivant au franc-parler

Enthousiaste, brillant, magnanime, visionnaire, subversif... les hyperboles ne manquent pas pour qualifier ce géant de la Vallée du Rhône. Un homme généreux comme ses vins. Sa personnalité est hors du commun. Il sait d'ailleurs entretenir la légende avec son franc-parler... et quand il est question de goût, sa langue se délie. Discours incisif, passionné et passionnant : comment ne pas boire ses paroles ?

ACCOMPAGNER


La création de vins de terroir, c’est comme l’apprentissage du vélo pour un enfant. On est derrière, on ne tient pas l’enfant, on est juste là au cas où. Le vinificateur n’est pas là pour intervenir, il est là pour accompagner la fermentation et la surveiller.

GÉNIE


Le génie n’existe pas sans travail.

SNOBISME


Il faut se méfier du snobisme dangereux dans le monde du vin. On vend du plaisir, pas de la connaissance.

COHABITATION


M. CHAPOUTIER est une Maison qui fait cohabiter élitisme, humanisme et démocratisation du haut de gamme. Une expertise au service du plaisir du goût

MARIAGE


Le mariage se compose de trois phases. D’abord, le mensonge. On cache ses défauts pour faire ressortir ses qualités. Ensuite, la turbulence. On perçoit les défauts de l’autre. Une guerre tendre commence. Le temps des concessions. Enfin, la raisonnance. Les personnalités sont bien différentes de celles de la première rencontre. Et entre les deux individus, une reconstruction s’opère. Pour les accords mets et vins, l’histoire est la même. Deux personnalités distinctes. Si le mariage est réussi, pas de dominant ni de dominé. Une nouvelle personnalité se dessine, les goûts évoluent… La raisonnance s’opère.

CRÉATION


Quand on rentre dans une galerie, on ne va pas dire : j’achète ce tableau si tu me mets un peu plus de bleu. On ne fait pas un vin d’AOP pour le plaisir du client. Le vin d’AOP, c’est une création artistique, presque égoïste.

ORIGINALITÉ


Être original, c’est se démarquer. C’est se poser des questions que d’autres ne se posent pas. Sur l’agronomie notamment. Dépasser les observations universitaires, les constats établis, pour inventer les nouveaux mécanismes qui amélioreront le travail de la terre, de la vigne. C’est en ce sens que la Maison M. CHAPOUTIER est force d’innovation.

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