Pour les novices, scotch et whisky seraient la même chose. En effet, tous les scotchs sont des whiskies, mais tous les whiskies ne sont pas des scotchs. Quelles sont donc les différences entre whisky et scotch ? Vinatis répond à la question !
Dans le vaste monde des spiritueux, le whisky figure sans aucun doute parmi les plus populaires. Cette eau-de-vie est obtenue par un processus de fermentation, puis par la distillation d’un moût d’une ou de plusieurs céréales avant d’être vieillie en fûts de chêne. Trois ingrédients sont utilisés principalement pour l’élaboration de cette boisson spiritueuse : des céréales (orge, seigle, maïs, etc.), de la levure et de l’eau. Les origines du whisky demeurent sujettes à controverse entre les Écossais et les Irlandais, revendiquant chacun la paternité de cette eau-de-vie. Constituant les deux producteurs traditionnels de whisky, l’Écosse et l’Irlande ont été rejointes par d’autres pays. En effet, ce spiritueux peut aujourd’hui être produit partout dans le monde.
Ainsi, hormis les différents whiskies classifiés selon leur processus de fabrication ou les ingrédients utilisés, il existe également différents types de whisky selon leur provenance géographique :
Constituant probablement le whisky le plus connu au monde, le scotch désigne un type de whisky parmi tant d’autres. Pour bénéficier de l’appellation «scotch whisky», protégé par un statut d’indication géographique, un spiritueux doit impérativement être élaboré et vieilli sur le territoire écossais.
Ce type de whisky doit également titrer à plus de 40° et vieillir en fûts de chêne pendant au moins trois ans. Auparavant, cette appellation était règlementée par la loi de 1988, le «Scotch Whisky».
Depuis 2009, celle-ci est remplacée par le «Scotch Whisky Regulations 2009», encadrant la production du scotch whisky, mais aussi l’étiquetage, la promotion ainsi que l’emballage.
Les premières traces de whisky en Écosse datent de 1494. Un document officiel mentionnant l’achat de « huit balles de malt par le frère John Cor sur l’ordre du roi pour la fabrication d’aqua vitae » attestait la production d’eau-de-vie. D’après l’histoire, les moines de Dal Riada venus évangéliser les Pictes de Calédonie ont transmis leurs connaissances dans le domaine de la distillation aux Écossais.
Le développement de systèmes de refroidissement à eau au XVIe siècle contribue à l’amélioration qualitative du whisky écossais, accélérant son développement économique. Suite à la dissolution des monastères anglais et écossais, les moines intègrent la population, transmettant ainsi leur savoir-faire. À partir de 1505, seuls les barbiers et chirurgiens sont autorisés à revendre de l’eau-de-vie en Écosse. Cependant, pour écouler le surplus de grains, la distillation devient aussi une activité courante et pratiquée illégalement à la ferme.
Dès le début du XVIIe siècle, le parlement écossais interdit l’importation de liqueurs du continent afin de contrôler la consommation d’alcool, source de problèmes dans les Hébrides. Diverses lois sont promulguées afin de favoriser la production locale. Cela entraîne une expansion de la production du whisky en Écosse, engendrant un risque de pénurie en orge et aboutissant à l’instauration d’une taxe sur l’eau-de-vie. Par ailleurs, l’activité de distillation est légalement limitée. La fin du siècle est marquée par les débuts de l’industrialisation de la production de ce spiritueux.
À partir de 1707, le traité d’union liant l’Écosse à l’Angleterre entraîne l’homogénéisation des taxes entre les deux pays. Les activités de contrebande et les affrontements entre les clandestins et les « Excisemen », chargés de la collecte des taxes, deviennent alors monnaie courante jusqu’au XIXe siècle.
En 1713, une taxe est appliquée sur le malt, provoquant une révolte et réduisant la consommation de bière locale fabriquée à partir d’orge maltée. Non soumise à la taxe, la production domestique de whisky devient courante. Cette pratique est autorisée à condition que le spiritueux soit réservé à un usage personnel. Suite à une récolte catastrophique en 1756, les autorités interdisent toute activité de distillation en Écosse, entraînant la faillite en masse de l’industrie légale. Pour lutter contre la production illicite, la distillation domestique est interdite. Parallèlement, de grandes distilleries s’installent légalement dans les Lowlands, élaborant des alcools de mauvaise qualité à partir de céréales non maltées.
Au cours des années suivantes, diverses mesures sont mises en place pour améliorer la production de whisky écossais : simplification du système de taxation, renforcement des contrôles sur les distilleries officielles, allègement des taxes pour favoriser la production dans les Highlands ou encore imposition d’une taille minimum des alambics. La distillation ne devient légale qu’à partir de 1823.
Le scotch whisky est classifié en différentes catégories en fonction des méthodes de production et des céréales utilisées :
● Single malt scotch whisky : produit à partir d’orge maltée au sein d’une seule distillerie.
● Blended malt scotch whisky : né de l’assemblage de plusieurs single malts scotch whiskies provenant de différentes distilleries.
● Single grain scotch whisky : produit à partir de différentes céréales (orge maltée et non maltée, maïs ou encore blé) par une seule distillerie.
● Blended grain scotch whisky : élaboré à partir de l’assemblage de plusieurs single grains issus de différentes distilleries.
● Blend ou Blended scotch whisky : obtenu à partir de l’assemblage de single malt scotch whisky et de single grain scotch whisky.
En fonction de leur origine territoriale (Lowlands, Highlands, Islay, Speyside et Campbeltown), mais aussi en raison du grand nombre de distilleries écossaises, le scotch whisky offre une large palette de saveurs : whiskies fortement tourbés et fumés, whiskies légers aux arômes fruités, whiskies fruités aux notes iodées, whiskies aux saveurs riches aux notes de noisette, etc.
Bon nombre de personnes associent le whisky au scotch, alors qu’il existe d’autres whiskies de qualité originaires d’autres pays que l’Écosse. Cette confusion est sûrement due au fait que cette dernière représente la plus grande région productrice de whisky au monde. De plus, le whisky écossais est aussi probablement le plus populaire. La question se pose ainsi sur les différences entre un whisky et un scotch. L’angle de cette question est cependant mal orienté. Il convient plutôt de s’interroger sur les spécificités d’un scotch vis-à-vis d’un autre whisky.
Avec l’Écosse, l’Irlande constitue l’un des producteurs traditionnels de whisky. La première différence entre le scotch et l’irish whiskey réside sur la provenance. En effet, comme susmentionné, le scotch est élaboré exclusivement sur le territoire écossais. En revanche, la production de l’irish whiskey doit se faire en Irlande. La principale distinction entre ces deux types de whiskies repose sur le processus de fabrication. Le style traditionnel de l’irish whiskey, appelé « pot still », implique généralement une triple distillation, et non une double distillation comme pour le scotch whisky. Ce spiritueux irlandais est aussi fabriqué à partir d’orge maltée et non maltée. L’orge fraîche confère une saveur délicate, légère et fruitée, typique du whiskey irlandais.
Originaire des États-Unis, le bourbon désigne également un type de whisky. Cette boisson est produite pour la première fois vers la fin du XVIIIe siècle dans le comté du Bourbon, dans le Kentucky. Selon la légende, les premiers distillateurs de bourbon seraient des immigrés irlandais et écossais installés dans le Sud des États-Unis.Le bourbon whiskey peut être élaboré dans n’importe quel État. Cependant, la majorité des bourbons sont produits dans le Kentucky, en raison de son eau calcaire, filtrant les impuretés. Le bourbon se différencie aussi du scotch par les ingrédients utilisés pour sa production. Pour bénéficier de cette dénomination, le spiritueux doit être élaboré à partir d’une recette de base composée d’au moins 51 % de maïs, complétés par d’autres céréales (seigle et orge maltée).
L’autre différence entre le bourbon whiskey et le scotch whisky concerne la durée de vieillissement.
Si le scotch doit vieillir pendant au moins trois ans en fûts de chêne, le bourbon doit être élevé pendant au moins deux ans dans des fûts de chêne américain neufs. En raison des températures plus chaudes aux États-Unis, les taux d’évaporation sont beaucoup plus élevés. La maturation du bourbon se fait ainsi beaucoup plus rapidement que le whisky écossais.
Si vous avez dégusté un verre de scotch et un verre de bourbon, vous avez sûrement constaté une différence au niveau du goût. Le whisky écossais présente différents profils de saveurs en fonction de son origine géographique. En revanche, le bourbon révèle souvent des notes de cannelle, de caramel et de vanille en raison de la maturation en fûts de chêne américain. De plus, la forte proportion de maïs lui confère un goût plus sucré que la plupart des scotchs whiskies.
Vous avez sûrement remarqué les termes « whisky » et « whiskey » pour évoquer ce spiritueux. Si la différence évidente entre ces deux spiritueux concerne l'orthographe, ils peuvent être aussi différenciés suivant leur origine. Le terme « whisky » est utilisé pour qualifier les whiskies écossais, japonais ou encore canadien. En revanche, le terme « whiskey » désigne généralement les whiskies produits en Irlande et aux États-Unis.
Difficile de répondre à cette question, puisque le meilleur whisky écossais dépend avant tout des goûts de chacun. Si vous souhaitez compléter votre collection de spiritueux, les scotchs whiskies de la sélection suivante constituent toutefois d’excellentes options.
Le scotch whisky Ardbeg An Oa est apprécié pour ses contrastes, révélant des arômes complexes et une rondeur singulière grâce à l’assemblage de trois types de fûts : fûts de Pedro Ximenez, fûts de bourbon et fûts de chêne carbonisé. Ce whisky écossais révèle toute la puissance et l’intensité d’Ardbeg enveloppées d’une douceur inégalée avec des notes épicées.
Le Lagavulin 8 ans est une référence incontournable pour les amateurs de whiskies tourbés. Titrant à 48°, ce scotch dévoile une texture légère, beaucoup de douceur et des arômes de tourbe. La dégustation révèle une finale longue et fumée empreinte de finesse.
Vieilli en fûts de bourbon et de xérès pendant au moins quatorze ans, le scotch whisky Aberlour 14 ans Double Cask dégage des arômes de mûres et de cassis, évoluant vers des notes de miel, de vanille et une pointe de pomme rouge. Rondeur, douceur et complexité sont les sensations ressenties en bouche.
Après un vieillissement en fûts de chêne blanc américain pendant quinze ans, le Glenmorangie 18 ans a profité d’une maturation de trois années supplémentaires dans des fûts d’Oloroso espagnol. Promettant une dégustation unique, ce scotch whisky offre une large palette d’arômes et de saveurs : fruité et épicé sur des notes de chocolat, de miel, de framboise ou encore de crème caramel.
The Glenlivet 25 ans est un scotch whisky caractérisé par un très long vieillissement. Ce whisky écossais est élaboré à partir d’une sélection d’eaux-de-vie des meilleurs fûts de millésimes des années 1980. Il profite ensuite de deux années de maturation dans des barriques espagnoles de xérès. Complexe et onctueux, ce whisky exhale des notes de fruits, de bois exotique et d’épices suivis d’arômes de crème brûlée à l’orange, d’ananas et de fruits confits. Soyeuse et d’une douceur incroyable, la bouche est dominée par un bouquet d’épices et des notes de chocolat noir rehaussés de zeste d’orange..
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