Un couple pionnier parti avec un trésor inestimable en poche
Les vins Penfolds, c’est une histoire qui remonte loin dans le temps, au 19e siècle, lorsqu’un couple britannique, venu tenter sa chance en Australie, le Docteur Christopher Rawson Penfold et sa femme Mary, débarque en 1844 avec quelques boutures de vignes françaises dans leur bagage, dans l’idée de commercialiser des vins dits « médicinaux ». Cherchant un terrain de choix, c’est près d'Adélaïde, qu’ils choisissent de planter leurs vignes sur 200 hectares, créant à Magill Estate la société viticole sous le nom Penfolds Wine Company. Conforté par le succès des vins fortifiés, le couple vise plus grand en élargissant la superficie du vignoble pour y planter des cépages variés dans le but de vinifier cette fois des vins tranquilles, en partant rien. Si Christopher est sur le terrain, Mary est celle qui, en autodidacte, expérimente en coulisse la vinification pour tester les assemblages. L’identité du domaine autant que les vins qui naîtront se sont ainsi forgés avec l’esprit pionnier de l’époque, à force de détermination, sous le signe de l’innovation, et avec un sens visionnaire sur l’évolution du marché du vin.
Une lignée de vignerons déterminés et visionnaires
Au décès de son époux en 1870, l’entreprise rayonne et c’est avec une même ambition que Mary reprend les rênes d’un domaine qui deviendra en moins de deux décennies le plus gros producteur de vin du Sud de l’Australie, mais aussi la propriété d’un tiers des magasins de vins de l’État de Southern Australia. Une femme à la tête d’une entreprise d’une telle ampleur, c’est du jamais vu !
L’héritage de Mary se concrétise et se poursuit avec la relève lorsqu’elle passe le relai à sa fille Georgina Penfold en 1884. En 1907 le domaine acquiert de nouvelles parcelles qui deviendront de grands vignobles. Les programmes d’expérimentations en vinification prennent une autre dimension puisque Georgina sait s’entourer d’éminents œnologues : Ray Beckwith et Max Schuber ont contribué à l’expansion de Penfolds vers de nouveaux sommets, toujours plus audacieux en anticipant les habitudes de consommations. Après-guerre, le marché se tourne davantage vers les vins secs, un changement qu’ils avaient prévu en élargissant leur vignoble.