Être vigneron en Australie signifie également faire face aux défis extrêmes du climat sans peur. Alors que la plupart de la production des grandes entreprises vinicoles du pays est issue de mélanges en provenance des diverses régions viticoles alentour, Michel Chapoutier ira à rebours de ces pratiques, avec toujours cette obsession du terroir. C'est au Domaine de Tournon qu'il fera ses preuves. Pourtant, être viticulteur en Australie, c'est aussi ne pas avoir peur d'affronter les difficultés extrêmes duclimat.
Michel Chapoutier commence une période de découverte et d'observation pour comprendre le terroir. Il fait pousser des vignes non greffées à partir de sélections clonales importées d'Europe avant le Phylloxera.
En Australie, les sols d'argiles rouges sont séchés par une chaleur extrême. Les nuits sont fraîches et permettent aux sols d'absorber l'eau pour la restituer tout au long de la journée. Un atout dont il faut savoir tirer parti.
Dans ce pays où la chaleur règne, la tendance aujourd’hui est à l'élaboration de vins frais, des vins peu chargés en alcool. Les producteurs de vins n'hésitent pas généralement à vendanger en sous-maturité du raisin pour corriger leur vin. Michel Chapoutier ira à contre-pied de cette tendance, en en Australie comme en France d'ailleurs, sa philosophie est intangible : laisser le sol s'exprimer. Ce même lorsque que climat est un réel défi.
Il travaille la vigne d'une autre façon pour obtenir des raisins mûrs sans degré alcoolique élevé. Ses vins sont empreints des lieux : la faune et la flore rendent ces terroirs riches de saveurs, comme les eucalyptus qui bordent les vignobles régulièrement visités par l'animal emblématique du pays, le kangourou. Au fil des années, les millésimes de Michel Chapoutier se font remarquer.