Tout savoir sur le Gigondas

Le village de Gigondas était autrefois appelé « Jucunditas » se traduisant par joie et allégresse en latin. Ce nom présageait déjà son destin lié à la viticulture et à la production de vin. La commune de Gigondas est occupée bien avant le Moyen-Âge. En effet, de nombreuses monnaies, tegulae (tuiles gallo-romaines plates) et poteries découvertes dans le village, mais aussi des colonnes et chapiteaux, témoignent de la présence et de la civilisation romaine.

La culture de la vigne ne se développe réellement qu’au cours du Moyen-Âge, à l’époque où Gigondas appartient aux Princes d’Orange. En effet, bien que le village soit occupé par les Romains pendant l’Antiquité, l’on n’y retrouve qu’une tête de Bacchus, dieu romain de la vigne et du vin, au XVIIIe siècle.

Au cours des XVe et XVIe siècles, le commerce du vin se développe considérablement comme l’attestent les textes de négoce du vin. À cette époque, les négociants doivent respecter certaines règles, dont l’obligation de vendre aux habitants locaux au même prix que lors de la vente en gros aux étrangers.

Le Gigondas n’est vraiment mis en valeur qu’au XIXe siècle grâce aux producteurs de l’époque et à Napoléon III. En ce temps, les vins de l’appellation se démarquent par l’obtention de médailles lors des concours agricoles en France. Malheureusement, la fin de ce siècle est marquée par les attaques de phylloxera, causant le déclin du vignoble.

Le Gigondas n’est vraiment mis en valeur qu’au XIXe siècle grâce aux producteurs de l’époque et à Napoléon III. En ce temps, les vins de l’appellation se démarquent par l’obtention de médailles lors des concours agricoles en France. Malheureusement, la fin de ce siècle est marquée par les attaques de phylloxera, causant le déclin du vignoble.

Pendant plusieurs années, la région est alors envahie par les oliveraies. Ces dernières ne résistent cependant pas aux grandes gelées des hivers de la première moitié du XXe siècle. Depuis le début des années 60, la région de Gigondas est replantée de vignes.

En 1971, l’AOC Gigondas est créée, faisant de cette appellation le premier Côtes-du-Rhône Villages à accéder au rang de Cru.

Les vins rouges de cette appellation se distinguent :

• À l’œil par sa robe chatoyante évoquant la chaleur du soleil et présentant une teinte rubis à grenat foncé.
• Au nez par un bouquet aromatique de fruits rouges (fraise très mûre et cerise bigarreau) et de fruits noirs mûrs (cassis, mûre et myrtille). Un premier nez qui évolue ensuite sur des arômes de torréfaction (café, cacao), de réglisse, d'épices et de fruits confits. Après quelques années de vieillissement, ces vins millésimés évoluent vers des nuances sauvages de truffe et de sous-bois, voire des notes animales (cuir, fourrure et gibier).
• En bouche par une attaque corsée et charnue. Les Gigondas sont des vins charpentés, surtout dans leur jeunesse. Un caractère tannique qui nécessite un temps de vieillissement pour permettre au vin de s'épanouir. La structure puissante associée à une relative richesse en alcool compense la faible acidité de ces vins pour leur permettre de vieillir 8 à 10 ans. Quant à la complexité du terroir de cette appellation, elle donne aux vins une grande palette aromatique entremêlant les arômes fruités (pruneau et figue) et les notes épicées (réglisse, poivre blanc, thym et garrigue).

Les vins rosés de cette AOC offrent les sensations suivantes :

• À l’œil, les Gigondas se parent d’une robe à la couleur très soutenue de couleur rose aux reflets violacés.
• Au nez, ces rosés exhalent un parfum d’amande grillée se mêlant à des effluves de petits fruits cuits.
• En bouche, ces vins se révèlent capiteux, généreux et équilibrés.