Comme beaucoup de vignobles français, notamment dans la région de Saint-Émilion, Pomerol et Fronsac, les premiers vignobles de Lalande de Pomerol sont créés à l’époque gallo-romaine. Cependant, la viticulture à Lalande de Pomerol ne connaît un réel essor qu’au cours du XIIe siècle, grâce à une commanderie de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (devenu l’ordre des Chevaliers de Malte). D’ailleurs, la croix blanche à huit pointes, insigne de ces moines-soldats, est aujourd’hui l’emblème de l’appellation. À cette époque, la commanderie développe le vignoble, notamment pour approvisionner les Croisés et pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle en vin. Au cours de la guerre de Cent Ans, le vignoble de Lalande de Pomerol est détruit, puis reconstruit à plusieurs reprises au cours des XVe et XVIe siècles. Au fil des siècles suivants, le vignoble de cette région ne cesse de prospérer.
Cependant, vers la fin du XIXe siècle, les vignerons·ronnes de Lalande de Pomerol sont contraints d’arrêter la production de vins. En effet, le territoire de l’appellation connaît un déclin en raison de la crise du phylloxera frappant l’ensemble des régions viticoles françaises. Plus tard, l’utilisation du porte-greffe américain fait renaître le vignoble et aide à relancer la production de vins de Lalande de Pomerol. Grâce aux efforts fournis, au savoir-faire et à la passion des vignerons·ronnes de la région, l’AOC Lalande de Pomerol est instituée par décret le 8 décembre 1936.