Rozelieures

Les origines du whisky Rozelieures remontent à 1877 lorsque Amable et Ophélie Grallet créent leur exploitation arboricole et céréalière. En 1890, leur fils Michel Grallet plante ses premiers mirabelliers à Rozelieures. Entre les deux guerres mondiales, Jean Grallet, fils de Michel, développe le verger, mais aussi l’atelier de distillation d’eau-de-vie de mirabelle créé par son aïeul. Son but est de prolonger l’activité du domaine pendant la saison hivernale, mais aussi d’offrir une valorisation accrue de la production fruitière. Au fil des années, l’activité de culture de la mirabelle et de distillation de la famille Grallet ne cesse de se développer. En 1973, Hubert Grallet et son épouse Anne-Marie reprennent l’exploitation familiale, augmentant la production d’eau-de-vie et débutant la commercialisation en bouteille.

En 1997, leur fille Sabine reprend les rênes de la ferme distillerie. Accompagnée de son époux Christophe Dupic, elle fonde la Maison de la Mirabelle, en 2002. Vouant une passion pour le whisky comme son beau-père, Christophe nourrit l’idée d’en distiller suite à un voyage en Écosse. En effet, tous les éléments indispensables à la production de ce spiritueux sont réunis : des céréales, de l’eau de qualité en quantité suffisante ainsi que deux alambics à repasse pour la distillation. De plus, ces propriétaires-récoltants bénéficient d’un savoir-faire en matière de vieillissement sous-bois et d’assemblage. Convaincus par le projet, Hubert et Sabine Grallet décident d’orienter les activités de la distillerie familiale vers l’aventure du whisky.

Située au pied d’un ancien volcan, la distillerie de la famille Grallet Dupic produit du whisky au cœur d’un terroir d’exception, profitant largement de la nature qui l’entoure. Le territoire entourant le petit village lorrain de Rozelieures, où se trouve l’exploitation, est composé de sols d’une grande diversité. Ce terroir doit sa qualité exceptionnelle à sa composition mélangeant sols argilo-calcaires, tufs basaltiques, sols limoneux et sableux, roches métamorphiques et autres minéraux. Grâce à la diversité des sols de ce terroir, les céréales qui y sont cultivées profitent d’une multitude d’expressions, se révélant à travers les whiskies de la maison Rozelieures.

Outre les sols volcaniques, les spiritueux Rozelieures doivent leur qualité aux sources d’eau pure souterraines vosgiennes de la Lorraine. L’eau utilisée dans le processus de fabrication des whiskies est puisée à environ 500 mètres de profondeur. Dans cette région réputée pour ses vastes étendues céréalières, la famille Grallet-Dupic cultive elle-même de l’orge à malt sur les terres tourmentées de Rozelieures sur une superficie de près de 300 hectares.

Pour faire vieillir leurs whiskies, Sabine et Christophe Dupic utilisent des fûts de chêne issus de forêts locales. En effet, le village de Rozelieures est entouré de chênes pédonculés et sessiles, variétés principalement utilisées par les tonneliers français. Les chênes destinés à la fabrication des fûts sont sélectionnés dans deux forêts avoisinantes, puis séchés pendant trois ans avant l’utilisation en tonnellerie.

Que ce soit dans les champs ou à la distillerie, assurer la production de manière responsable et durable est l’un des objectifs de la maison Rozelieures. En collaboration avec deux partenaires éleveurs et agriculteurs, Christophe Dupic a ainsi mis en place sa propre unité de méthanisation, garantissant à la distillerie une autonomie énergétique de plus de 80 %. Les drêches et résidus résultant des opérations de brassage et de distillation permettent notamment d’alimenter cette unité.

L’étape suivante consiste à mettre l’eau sucrée dans les cuves de fermentation. Le sucre se transforme en alcool sous l’action de levures qui y sont ajoutées. Chez Rozelieures, la fermentation s’effectue en deux étapes. La première est réalisée sous température dirigée. Non thermo-régulée, la seconde fermentation confère un caractère gras et de la complexité aux whiskies. Le brassin (ou moût fermenté) est ensuite distillé grâce aux deux alambics charentais à repasse de la distillerie. Dotés d’une forme trapue, ils permettent d’obtenir des whiskies alliant rondeur et gras. Pour apporter de la finesse au nectar, la famille Rozelieures mise sur une double distillation des eaux-de-vie de malt.

Pour le vieillissement des futurs whiskies, effectué dans les cinq chais de la distillerie, la famille Grallet-Dupic utilise des fûts de qualité, d’origines variées. Outre d’anciens fûts de xérès ou de bourbon, Christophe Dupic a aussi choisi d’utiliser d’autres types de fûts, notamment de grands vins (Côtes du Rhône, Bourgogne rouge ou blanc, Sauternes et Tokay). Des barriques ayant contenu des spiritueux comme du rhum, du cognac ou de l’armagnac, mais aussi des vins mutés comme du banyuls ou du porto sont aussi utilisés. Au terme de la phase de vieillissement, les whiskies sont mis en bouteille au sein même de la distillerie.