Lors de la dernière Semaine des Primeurs, les professionnels ont estimé la qualité des vins. Les spécialistes s'accordent sur la qualité des vins de grands châteaux révélant déjà toute leur finesse et leur aboutissement. Millésime plus frais que les trois années précédentes, 2021 est un millésime maîtrisé, de précision. Une qualité qui n'avait pas été vue depuis quelques années, et contrastant avec de très faibles rendements. Voilà ce qui confère toute leur rareté aux vins.
2021 est une année moins généreuse et très hétérogène dans les récoltes. D'un cru à l'autre, les maigres récoltes varient en raison du gel, de la grêle et du mildiou, parfois même de parcelle en parcelle au sein d'une même propriété. Assurément, 2021 est "millésime de vigneron", mais un millésime maitrisé et de précision. Les premières impressions confirment la complexité aromatique des vins en devenir, pour les rouges comme pour les blancs ! Une belle acidité annonce définitivement des vins au bon potentiel de garde. Si les vins rouges n'ont pas l'intensité et la concentration des trois millésimes solaires précédents, moins alcooleux, ils assurent une souplesse tannique raffinée due au millésime plus frais. Une légèreté qui profite aussi aux vins blancs secs jugés exceptionnels. Quant aux liquoreux, la qualité des vins est aussi sublime que les volumes sont faibles. Pour cette campagne de Primeurs, la tension se jouera nettement sur le déséquilibre entre l'offre et la demande des Grands Crus bordelais. Il y aura donc de belles bouteilles à acquérir à prix abordable, ce avant même leur mise en vente sur le marché, à condition de comprendre la rareté de certaines cuvées.
Traditionnellement, quand le Printemps vient éclore, c'est le moment où la Place de Bordeaux retient son souffle... celui de la dégustation de nouveau millésime. Officiellement lancée le 25 avril 2022, la Semaine des Primeurs revient mettre en émoi le marché des crus bordelais, en lieu et place de la capitale mondiale du vin. Plus que jamais pour cette édition, l'évènement bat son plein à Bordeaux après deux années de dégustations marquées par les restrictions sanitaires qui n'ont pas terni la ferveur des plus connaisseurs. Jusqu'au 28 avril, les dégustations du millésime 2021 font converger les plus grands spécialistes œnologiques des quatre coins de la planète pour jauger la qualité globale du vin encore en chai, dans des conditions, qui cette fois, sont optimales pour présager au mieux la qualité organoleptique du vin en devenir. Un gage de confiance pour garantir la meilleure expertise du millésime ! Négociants, distributeurs, acheteurs, cavistes, courtiers de Grands Crus du vignoble bordelais et presse spécialisée poussent la porte des châteaux pour découvrir et échanger sur les échantillons du millésime fraîchement assemblé. Pas moins de 5000 critiques et importateurs de près de soixante nationalités différentes ! Une fois la semaine des Primeurs achevée, les professionnels se prononcent sur le prix de mise en vente sur le marché par les propriétés, tenant compte de l'offre et de la demande, de la qualité du millésime, mais aussi des notations des experts.
Le retour attendu des professionnels et acteurs du vin girondin dans les propriétés est très appréciable alors que le marché des vins haut de gamme sort lui, renforcé de la crise sanitaire, grâce notamment à une forte hausse de la consommation de vins, mais aussi à la demande accrue pour l'acquisition de Grands Vins. Médoc, Saint-Émilion, Graves, Pomerol, Pessac et Sauternes deviennent de plus en plus mondialement convoités, créant inexorablement un déséquilibre entre l'offre et la demande. Un phénomène commercial auquel vient s'ajouter l'effet millésime impactant lui aussi les volumes de vente. En effet, unique dans le monde viticole, le système de la Semaine des Primeurs de Bordeaux représente un enjeu économique, mais l'intérêt n'est pas uniquement financier : il permet non seulement aux producteurs de vendre le millésime sans attendre la mise en vente des bouteilles sur le marché pour dégager de la trésorerie, mais aussi d'estimer la qualité du vin avant élevage. Ce facteur influence à son tour le prix du vin en devenir.
Si la demande d'achat de Grands Crus s'amplifie, l'offre déjà heurtée par les aléas techniques et humains de la crise s'amenuise aussi par rapport à des rendements de plus en plus faibles. On le sait, les conditions climatiques et météorologiques sur la vigne et son sol sont en partie des éléments clés qui façonneront de grands vins. Or le bilan des vendanges 2021 est plutôt mitigé, avec des rendements qui ne croissent pas. Si on compare aux récoltes des années précédentes sur la succession 2018, 2019 et 2020, 2021 est une année moins généreuse et de qualité très hétérogène, entre gel, grêle et mildiou particulièrement agressif. Peu de surface a été totalement épargnée. Le cas entraînant de faibles volumes de production n'est d'ailleurs pas ciblé sur le vignoble du Bordelais pour l'année : il se fait aussi ressentir dans les régions de Bourgogne, de la Vallée du Rhône, du Val de Loire, mais aussi hors des frontières de l'Hexagone, comme la Toscane ou encore la Rioja. Toutefois, une année gélive n'est pas forcément une année disqualifiante : les dégâts d'un gel de Printemps peuvent s'estomper après la reprise de la croissance de la vigne (environ 3 semaines après l'épisode gélif), à condition de mettre en œuvre les actions nécessaires pour limiter le choc physiologique sur la vigne. La qualité de la récolte 2021 tient donc fortement de l'intervention humaine dans le vignoble. Sans surprise, les futurs Grands Crus bordelais ont eu les moyens techniques et humains pour faire face aux difficultés de 2021. Quant à l'autre fléau, ce sont les Merlots qui ont particulièrement été affectés par le mildiou : les assemblages à dominante de Cabernet Franc sont donc ceux qui laissent espérer de meilleurs vins en vieillissant. Cette hétérogénéité demande plus de précision dans l'exercice des dégustations et les experts s'attendent à ce que le millésime 2021 ne soit pas aussi qualitatif que ceux des années 2018 et 2019. Toutefois, si pour certains châteaux les volumes ne permettent pas de sortir cette année en primeur, pour bien d'autres, bien que les rendements soient très faibles, la qualité des vins est sublime.
À l'issue de la semaine de dégustation, les professionnels du milieu attribuent des notes à chacune des cuvées. Ces notes de dégustation sont là pour aider dans les achats de vins, mais aussi pour fixer les prix. Les premières impressions sont bonnes et convergent sur un millésime 2021 maitrisé loin d'être décevant : 2021 est ce qu'on appelle un "millésime de vigneron", où conditions climatiques défavorables obligent, les choix humains font toute la différence. La précision et la souplesse de l'intervention humaine en fait un millésime maîtrisé de parcelle en parcelle, quasi d'heure en heure. Le rendement est moins généreux que les années précédentes, mais tout le travail de la terre et sur la vigne réalisé en amont, ainsi que le tri sélectif et les choix d'assemblage ont donné un jus très bon et élégant. Les experts s'accordent en mettant l'accent sur la grande buvabilité des échantillons, les vins sont élégants et complexes, puissants et frais à la fois. L'éclat du fruit est exceptionnel. Pour les vins rouges, comme pour les vins blancs secs et doux, 2021 est une année d'intense complexité aromatique. Moins d'alcool et plus de fraîcheur, par rapport aux millésimes solaires des années caniculaires et de sécheresse, l'équilibre se retrouve déjà dans les meilleurs vins. Légèreté et belle acidité annoncent définitivement des vins au bon potentiel de garde. Les vins de grands châteaux révèlent déjà toute leur finesse et leur aboutissement à condition de laisser au temps le temps faire son œuvre sur ces vins de garde. Des vins de signature très prometteurs et surtout une qualité que nous n'avions pas vue depuis quelques années.
Pour cette année encore, les dégustations en primeur augurent de bonnes affaires à réaliser. Le déséquilibre entre l'offre et la demande et les faibles rendements des récoltes poussent les châteaux à reconsidérer la grille tarifaire de leurs productions : on peut donc s'attendre à une hausse de prix générale. Si les prix sont encore difficiles à prévoir, il est pourtant fort envisageable qu'ils soient à la hausse. On l'a vu, la tension se joue nettement sur les volumes de ces vins en primeur, alors que la qualité est au rendez-vous. C'est notamment le cas pour les vins blancs moelleux à liquoreux, où cette année on ne trouvera qu'une petite quantité de sublimes Sauternes. Il y aura donc de belles bouteilles à acquérir pour les Bordeaux en primeurs 2021, à condition de comprendre la rareté de certaines cuvées. Pour cette année encore l'achat de vins en primeur reste une belle affaire en termes d'investissement avec des prix attractifs sur des vins aussi prometteurs que recherchés.
Après le succès de la première campagne des primeurs 2020, Vinatis réitère son partenariat avec la Maison Ginestet, négociant en vins fins de Bordeaux. Cette année, un système d'alertes par Château permet plus de réactivité pour avoir la chance d'avoir les ventes. L'occasion pour les collectionneurs d'accéder à la vente de vins rares et aux millésimes les plus cotés ! Margaux, Haut-Brion, Angelus, Cheval Blanc, Lafite-Rothschild, Mouton-Rothschild, Talbot, Beychevelle, Pontet-Canet, Palmer, Calon Ségur, Montrose, Cos D'Estournel, Lynch Bages... et si enfin tous ces noms de châteaux et domaines viticoles prenaient concrètement place dans votre cave à vins plutôt que de nourrir l'illusion lointaine de les déguster un jour ?
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