Les chiffres-clé de la vigne et du vin, le bilan 2016

La production mondiale de vin atteint 267 millions d'hectolitres en 2016 contre 276 millions d'hectolitres en 2015. Soit un recul de 3,2% annonce le Directeur Général de l'OIV, Jean-Marie Aurand. En cause, les phénomènes climatiques survenus dans plusieurs régions du monde : incendies, cyclones, sécheresse, gel, grêle ou pluies excessives ont engendré une diminution des récoltes. En terme de volume, c'est l'Argentine (-3.9 millions d'hectolitres) qui est le pays le plus impacté, suivi de la France (-3.5 millions d'hectolitres). En pourcentage, les reculs les plus marqués se recensent au Brésil (-55%), 20ème producteur, et en Hongrie (-38%) au 18ème rang.

L'Italie (50.9 millions d'hectolitres) confirme sa place de 1er producteur mondial, suivie de la France (43.5 millions d'hectolitres) et de l'Espagne (39,3 millions d'hectolitres). 

Au niveau mondial, les surfaces viticoles se stabilisent depuis 2008 à 7,5 millions d'hectares au total. La Chine, qui depuis deux ans a dépassé la France en terme de surface de production, s'étend avec 16 800 hectares en plus par rapport à 2015. La taille du vignoble diminue en Turquie (-17 000 hectares) et au Portugal (-9000 hectares), dû principalement aux incendies qui ont ravagés le pays l'été dernier.

En Europe, seule l'Italie voit la surface de son vignoble augmenter avec une augmentation de 8 200 hectares.

Au palmarès mondial, c'est l'Espagne qui détient le plus de vignoble cultivé avec presque un million d'hectares. Elle reste largement en tête devant la Chine (0,85 millions d'hectares) et la France (0.79 millions d'hectares).

En 2016, la consommation mondiale de vin est évaluée à 242 millions d'hectolitres : Des volumes en très légère diminution (104 millions d'hectolitres, -1,2%) mais qui se stabilisent depuis 2009.

Avec 31,8 millions d'hectolitres, les États-Unis maintiennent leur position de 1er consommateur mondial depuis 2011, suivi par la France (27 millions d'hectolitres), l'Italie (22,5 millions d'hectolitres), l'Allemagne (20.2 millions d'hectolitres) et la Chine (17,3 millions d'hectolitres). La consommation de la France est restée stable.

Les échanges mondiaux de vin ont légèrement diminué en 2016 (-1.2% de volume) cependant, ils sont mieux valorisés (29 milliards d'euros, soit +2% par rapport à 2015). Les raisons sont liées aux changements de mode de consommation, plus occasionnels, plus festifs avec une forte progression de l'exportation des vins effervescents. Autre raison due au fait que la planète compte aussi de plus en plus de pays viticoles. Ainsi, en 2017, on recense un peu plus de 100 pays producteurs, contre 35 environ dans les années 80. À titre d'exemple, on trouve des vins issus du Canada, du Cambodge, du Vietnam ou encore de Tanzanie.

Les échanges de vins sont largement dominés par trois pays : l'Espagne, l'Italie et la France. Réunis, ces trois pays représentent 55% du volume du marché mondial. Mais en valeur, la France (28%) et l'Italie (19%) continuent de dominer le marché.

Les pays les plus gros importateurs de vin en 2016 sont :

- l'Allemagne (14.5 millions d'hectolitres pour 2450 millions d'euros)

- le Royaume-Uni (13.5 millions d'hectolitres pour 3498 millions d'euros)

- les États-Unis (11,2 millions d'hectolitres pour 5016 millions d'euros)

Source OIV, Conférence de presse - Conjoncture viticole mondiale : évolutions et  tendances, le 11 avril 2017

Abréviation : 

Mio hl - Millions d’hectolitres